Si vous vous trouvez submergé par le monde des concentrés et des extraits, vous n’êtes certainement pas seul. La nouveauté de nombreux produits, ainsi que les nouveaux modes d’utilisation, présente une courbe d’apprentissage accélérée pour les patients comme pour les professionnels de la santé. Cela étant dit, les concentrés et les extraits peuvent offrir de nombreux avantages aux les patients et méritent d’être explorés davantage, en particulier pour ceux qui recherchent des effets plus puissants et plus de discrétion que ce qui est
généralement expérimenté avec les fleurs séchées.

Que peuvent offrir les concentrés et les extraits aux patients?

Les patients ayant besoin d’une dose plus élevée de cannabinoïdes peuvent y parvenir grâce aux concentrés ou aux extraits. Par exemple, une fleur de cannabis contenant 20 % de THC peut atteindre 70 % ou 80 % de THC[CT1] lorsqu’elle est concentrée. Ainsi, une petite quantité de concentré — la taille d’un grain de riz — peut produire des effets puissants. Le début d’action des concentrés et des extraits est immédiat, avec des effets ressentis quelques secondes après l’inhalation (identique à l’inhalation de la fleur, mais avec des résultats beaucoup plus forts). Les concentrés peuvent être utilisés seuls ou ajoutés à la fleur de cannabis pour amplifier les effets d’un cultivar (ou souche) préféré. Gardez à l’esprit qu’il est très facile d’en surconsommer lorsqu’on utilise des concentrés. En cas d’inhalation, prendre une bouffée d’une vapoteuse à cartouche concentrée ou d’un dab rig et attendre cinq à 10 minutes avant de prendre une autre.

Que sont les concentrés et les extraits de cannabis?

Voici tout ce que vous devez savoir sur les concentrés, les extraits et leurs produits connexes :

À propos des concentrés

Les concentrés

Pensez au jus de fruits : lorsque le jus de fruits contient trop d’eau et que les matières végétales sont éliminées, le concentré obtenu a une saveur intense de fruits. Les concentrés de cannabis suivent un processus similaire, en commençant par la fleur de cannabis séchée ou congelée. Il existe plusieurs façons de recueillir les résines végétales et d’éliminer tous les autres matériaux, du pressage au tamisage, en passant par les solvants chimiques et le CO2 liquide. Toutes les méthodes produisent des niveaux beaucoup plus élevés (ou « concentrés ») de cannabinoïdes par gramme que la fleur, et certaines conservent même des terpènes et des flavonoïdes pour un produit à large spectre. Bien que toutes les formes concentrées de fleurs de cannabis puissent être appelées concentrés, les extraits techniquement tombent dans leur propre sous-catégorie. Voici quelques-uns des concentrés les plus courants :

• Kief ou Kif : Quiconque moud sa propre fleur séchée aura remarqué une poudre de sable qui s’accumule au fond du moulin. Cette substance riche en terpène est le kief, ou kif, et est composée de têtes de résine séparées. La puissance des cannabinoïdes peut varier entre 10 % et 25 %, bien que le kief commercial sera beaucoup plus élevé. Si vous récupérez le vôtre, vous pouvez le saupoudrer sur la fleur de cannabis avant de fumer ou de vaporiser ou de l’ajouter au café ou au thé — la chaleur de la boisson suffit à activer les cannabinoïdes, avec un début d’action similaire à celui d’un comestible. Le kief disponible dans le commerce est expliqué plus en détail ci-dessous.

• Haschich : Les gens font du haschich depuis des siècles, et parce qu’il ne nécessite pas de solvants chimiques, beaucoup de patients actuels le préfèrent. Nécessitant de la chaleur pour activer les composés, les produits de haschich peuvent être inhalés par un dab rig ou une vapoteuse à cartouche concentrée, ajoutés à la fleur séchée dans un joint ou un vaporisateur, ou infusés dans des aliments. Voici toutes les façons de le faire :

  • Haschich frotté : Ancienne méthode encore utilisée dans les régions humides comme l’Inde, le Népal et les Caraïbes, le haschich frotté est fait en frottant la fleur de cannabis entre les mains ou des tissus jusqu’à ce que les résines collent et puissent être grattées. C’est la base des charas, qui est considérée comme le tout premier concentré. Charas, ou le doigt-schich, est parfois ensuite formé en hasch pressé. Le haschich frotté n’est pas disponible actuellement sur le marché réglementé au Canada.

  • Haschich ou kief tamisé sec : Alors que le kief non tamisé ressemble à la couleur du sable, le kief tamisé va du brun pâle au blanc presque, selon le nombre de fois qu’il passe à travers des tamis fins pour attraper les matériaux végétaux et les tiges tricheuses. Dans le kief tamisé de la plus haute qualité, il ne reste que les têtes de résine de trichome nacré. Le terme haschich à fusion totale est parfois utilisé pour définir la qualité du kief tamisé à sec, qui fond complètement lorsqu’il est en contact avec la chaleur. 

  • Ice water bubble hash, extraction à l’eau glacée : Une alternative au tamisage, l’extraction à l’eau glacée commence par une fleur séchée ou une fleur fraîche congelée qui est plongée dans de l’eau glacée, ce qui rend les poils trichomes cassants. À partir de là, les têtes des trichomes sont séparées et tamisées du liquide en utilisant des sacs spéciaux en maille de nylon. Le haschich extrait à l’eau glacée est nommé « bubble hash » en raison de la manière dont il fait des bulles lorsqu’il est exposé à la chaleur.

  • Hach ou haschich pressés : Ce produit en brique est ce que la plupart des gens reconnaissent comme « hach ». Il est traditionnellement fabriqué en chauffant doucement du kief tamisé, ou plus communément aujourd’hui, du haschich extrait à l’eau glacée jusqu’à ce qu’il atteigne une consistance élastique avant d’être pressé en blocs et enveloppé de tissu ou de cellophane. Cependant, le kief non tamisé peut également être chauffé et fait en haschich pressé, qui est généralement plus foncé sur l’échelle de couleur. La couleur et la texture du haschich pressé varient considérablement, allant du brun pâle au noir presque, et de doux au friable. En règle générale, un haschich de bonne qualité est parfumé et devrait sentir comme le cultivar (ou la souche) dont il a été fait, bien que moins herbacé ou « weedy ».

  • Rosin ou colophane : Ce concentré liquide est fait en appliquant de la chaleur et de la pression soit au haschich pressé, soit au kief, soit le plus souvent, au haschich extrait à l’eau de glace. Le résultat est un produit malléable, de type caramel. Pour faire la différence entre le Rosin et la résine, pensez à une rose pressée entre les pages d’un livre : Rosin = concentré pressé; résine = substance végétale collante.
    

  
  

• Rosin de fleurs : Comme le rosin de haschich, le rosin de fleurs est fait en appliquant de la chaleur et de la pression à la fleur de cannabis séchée. Les résines se séparent du matériel végétal sans solvants et retiennent souvent de nombreux terpènes du cultivar (ou de la souche) avec les cannabinoïdes. Le Rosin de fleurs peut parfois avoir un goût plus herbacé que le Rosin de haschich, que certains patients peuvent aimer ou ne pas aimer selon leurs préférences.

• Distillats : Beaucoup d’aliments que nous consommons sont distillés, du vinaigre à la vodka. Les distillats de cannabis sont fabriqués selon le même procédé de distillation : l’extrait est bouilli à des températures spécifiques pour cibler les cannabinoïdes individuels (chacun a son point d’ébullition unique), qui les sépare des graisses, terpènes et autres matières présentes dans l’extrait. La vapeur riche en cannabinoïdes est ensuite recueillie pour faire du distillat, habituellement, 80 à 90 pour cent d’un seul cannabinoïde ou d’un mélange, qui est ensuite ajouté aux comestibles, aux huiles pour cartouche de vapoteuse, aux huiles de cannabis ou aux capsules. Les distillats ont parfois des terpènes botaniques ou synthétiques ajoutés à nouveau.

• Isolats : Les isolats de cannabis font référence à des composés végétaux qui ont été entièrement isolés, généralement sous forme d’isolat de CBD ou d’isolat de THC. Bien que les distillats soient un liquide huileux qui peut contenir un mélange de cannabinoïdes ou même quelques terpènes, les isolats sont des poudres ou des cristaux composés de près de 100 % de la molécule isolée de CBD ou de THC. Les isolats peuvent être dérivés de distillats, de concentrés ou d’extraits qui sont affinés jusqu’au niveau moléculaire. Les isolats poudreux sont très polyvalents et ne nécessitent aucune décarboxylation (échauffement) pour s’activer. Ils sont faciles à doser et peuvent être ajoutés à des aliments ou même des crèmes pour un usage topique. Les cristaux d’isolat peuvent également être vaporisés à l’aide d’un dab rig, d’un « stylo à dab », une vapoteuse à concentré, ou saupoudrés sur la fleur séchée dans un joint ou un vaporisateur.
  

  À propos des extraits

  
  

Extraits

Les extraits de cannabis sont faits avec un solvant liquide, semblable à la façon dont les extraits alimentaires sont fabriqués, comme l’extrait de vanille. Comme la fabrication de tout concentré n’implique pas forcément de solvants, tous les concentrés ne sont pas théoriquement des extraits, bien que ces termes soient souvent utilisés de manière interchangeable. De nombreux extraits de cannabis sont prêts après le processus d’extraction, comme le bubble hash ou la cire (défini plus en détail ci-dessous). Parfois, les extraits sont ensuite davantage concentrés dans des produits tels que les distillats, les huiles de cannabis ou les cartouches à vapoteuse. Encore une fois, si un produit n’utilise pas de solvant, tel que le kief tamisé à sec, ce n’est pas techniquement un extrait, bien que très peu de gens appliquent cette distinction. Voici quelques-uns des extraits les plus courants, expliqués :

• Huile de cannabis BHO : Ce terme fait référence au solvant chimique utilisé — butane ou parfois propane — pour l’extraction de l’huile de haschich, qui n’est pas la même que les huiles de cannabis fabriquées avec des isolats. En utilisant soit de la fleur séchée ou un bourgeon frais congelé, cette méthode fait tremper la fleur dans du butane (ou un autre hydrocarbure léger) sous pression, qui extrait efficacement les huiles résineux de la plante de cannabis. Les résines sont ensuite collectées et chauffées à des températures variables pendant que les solvants résiduels sont purgés. Bien que certains patients s’inquiètent des solvants contenus dans leurs extraits BHO, ceux fabriqués par des producteurs autorisés (PA) au Canada sont strictement réglementés et inspectés par Santé Canada pour des raisons de sécurité. Bien que les produits eux-mêmes soient relativement similaires en termes de concentration en cannabinoïdes, les extraits BHO présentent diverses consistances. Ils ont tendance à avoir des concentrations plus élevées de cannabinoïdes et de terpènes que les concentrés sans solvant.

  • Shatter : Translucide comme les bonbons ambre, le shatter peut être aussi dur que le verre (d’où le nom) ou quelque peu pliable. Parfois, la clarté du shatter est confondue avec la pureté, mais il n’est ni d'une meilleure ni d'une moindre qualité que d’autres extraits BHO sur le marché réglementé. Le shatter est fait en appliquant de la chaleur au processus d’extraction par butane pour créer son apparence de verre. En raison de sa forme solide, le shatter est considéré comme moins désordonné et plus facile à utiliser que d’autres extraits BHO, bien qu’il puisse encore être collant. Les patients peuvent ajouter la quantité d’une graine de pomme à une vapoteuse à concentré ou à un dab rig pour l’inhalation, ou ajouter le shatter à une fleur séchée dans un joint ou un vaporisateur.

  
  

  
  

  

  
  

  • Huile de miel ou sap : Parfois, l’acronyme BHO est utilisé pour « l’huile de miel de
    butane ». L’huile de miel et le sap sont essentiellement la même chose : un extrait collant et liquide fait avec un solvant hydrocarboné. Les patients peuvent inhaler de l’huile de miel à l’aide d’une vapoteuse à concentré ou d’un dab rig, étalée à l’intérieur du papier à rouler avant d’ajouter des fleurs séchées, ou elle peut être facilement ajoutée à des aliments tels que le beurre ou le miel après avoir été activée (réchauffée).

  • Pull and snap : Souvent classé comme du shatter, le Pull and Snap (ou pull ‘n’ snap) est nommé pour le son qu’il fait lorsqu’il est extrait. Cet extrait qui ressemble aux bonbons au sel de mer n’est pas aussi collant que l’huile de miel ou même la cire, bien qu’il puisse devenir gluant s’il est exposé à des températures chaudes. Le Pull and Snap peut être inhalé par un dab rig, une vapoteuse à concentré, ajouté à la fleur séchée dans un vaporisateur, ou enveloppé autour de l’extérieur d’un joint (mais attention à la dose).

  • Cire : La consistance de la cire dépend de la quantité de chaleur appliquée lors du processus de purge du butane. En général, la cire est faite à une température plus basse que le shatter de sorte qu’elle ne durcit pas, en plus elle est agitée pour créer de la texture. Avec des couleurs et des textures différentes, la cire est généralement un concentré doux et opaque rappelant la cire de bougie. Sa forme presque solide rend la cire relativement facile à utiliser. Vous pouvez inhaler la cire par un dab rig ou une vapoteuse à concentré, ou l’ajouter à la fleur séchée dans un joint ou un vaporisateur.

  • Beurre/Budder/Badder/Pâte : Que la consistance soit comme du beurre, de la pâte à gâteau, ou quelque chose entre les deux, cet extrait doux et populaire a été fouetté ou agité au-delà de la cire. Comme tous les autres extraits, la quantité d’une semence de pomme ou moins de budder/badder peut être inhalée par un dab rig, une vapoteuse à
    concentré, ou ajoutée à la fleur séchée dans un joint ou un vaporisateur. (Il existe également plusieurs badders de résine vivante sur le marché, avec la résine vivante expliquée plus loin ci-dessous).

  • Sucre : Aussi appelé cire de sucre, cet extrait a la consistance du sucre humide. La texture cristalline se développe lorsque les terpènes et les cannabinoïdes se séparent, généralement après l’agitation, mais peut parfois se produire par accident lorsqu’un extrait est instable ou subit des changements de température et d’humidité. Certaines personnes aiment la consistance du sucre, qui peut être inhalée par un dab rig, une vapoteuse à concentré ou ajouté à une fleur séchée dans un joint ou un vaporisateur.

  • Rayon de miel ou crumble : Parfois rempli de trous ressemblant à un rayon de miel, cet extrait s’appelle aussi crumble à cause de la façon dont il s’émiette au toucher. Le plus sec des extraits BHO, il est très facile à saupoudrer et à distribuer en petite quantité sur la fleur séchée à fumer ou à vaporiser. Les patients peuvent également inhaler du rayon de miel ou du crumble par un dab rig ou une vapoteuse à concentré.

• Résine vivante : Bien qu’il s’agit théoriquement aussi d’un BHO, la résine vivante commence par la surgélation de la fleur de cannabis au lieu du séchage traditionnel qui a tendance à faire perdre des monoterpènes délicats. Extraite à basse température pour retenir autant de composés que possible, certains patients préfèrent les saveurs et les effets à spectre complet des composés naturels de la plante au lieu des concentrés qui ont des terpènes ajoutés à nouveau. Toutefois, les patients doivent noter que le terme « spectre complet » n’est pas une marque commerciale et peut être utilisé pour décrire les produits contenant des terpènes d’origine ou des terpènes synthétiques ajoutés à nouveau. Voici quelques termes associés aux produits à base de résine active :

• Extrait à spectre complet riche en terpènes (ESCRT) : Ce produit liquide se concentre sur la conservation du plus grand nombre de terpènes possible en utilisant des températures basses au cours du processus d’extraction. Cependant, il peut également contenir des cannabinoïdes cristallisés. L’ESCRT n’est pas le même que les terpènes isolés, qui sont fabriqués à partir d’une méthode d’extraction secondaire.

• Extrait à spectre complet riche en cannabinoïdes (ESCRC) : Comme son nom l’indique, ce produit se concentre sur la conservation du plus grand nombre de cannabinoïdes possible, qui ont tendance à prendre une texture semblable au diamant dans l’extrait, en particulier le THCA, le précurseur cannabinoïde du THC.

• Sauce : La sauce et la Terp Sauce (sauce de terpènes) ne sont que des noms informels de l’ESCRT. La sauce peut être inhalée par des dab rigs, la vapoteuse à concentré, ou ajoutée à la fleur séchée dans un joint ou un vaporisateur.

• Barbotine de terpènes : Avec un peu plus de texture que la sauce de terpènes, la barbotine de terpènes est juste un autre ESCRT. Peut être utilisé dans un dab rig, une vapoteuse à concentré, ou ajoutée à la fleur séchée dans un joint ou un vaporisateur.

• Caviar : Avec encore plus de texture que la barbotine de terpènes, le caviar est un produit avec des cristaux THCA plus grands dans la sauce. Notez qu’il existe un autre type de « caviar » sur le marché récréatif : la fleur séchée trempée en BHO et recouverte de kief, également connue sous le nom de roches lunaires.

• Diamants ou cristallins : Bien que le cannabis séché puisse être utilisé pour fabriquer des diamants de THCA, ce produit est plus couramment fabriqué avec du cannabis frais congelé qui a habituellement un teneur plus élevé en THCA. Les diamants, qui ressemblent un peu à du sel gemme avec une teinte jaune, peuvent venir dans une sauce ou une barbotine, ou ils peuvent être isolés seuls. Les diamants de THCA peuvent être de toutes formes et de toutes tailles et doivent être décarboxylés (chauffés) pour se convertir en THC. Vous pouvez inhaler les diamants par un dab rig ou une vapoteuse à concentré, ou l’ajouter à la fleur séchée dans un joint ou un vaporisateur.

• Cartouches de résine vivante pour vapoteuse : Conçues pour s’adapter aux vapoteuses à filetage 510 ou PAX, les cartouches de résine vivante peuvent ou non être combinées avec du distillat pour créer des produits pratiques et prêts pour la vapoteuse.

●  Dioxyde de carbone liquide supercritique (CO2) : Cette méthode d’extraction est utilisée dans de nombreuses autres industries pharmacologiques et considérée par certains comme une méthode « propre » pour extraire les composés végétaux sans avoir besoin de solvants chimiques. Cependant, ils subissent une wintérisation chimique avant un traitement ultérieur. Avec un équipement spécialisé, le dioxyde de carbone peut atteindre un état supercritique, il prend donc les propriétés d’un liquide et d’un gaz. Il peut laver les résines de la plante dans cet état, parfois à une température suffisamment basse pour retenir certains terpènes. Les produits extraits par CO2 sont facilement disponibles en cartouches à vapoteuse (filetage 510, dosette PAX ou Dosist) et en vapoteuses jetables. Ils composent également de nombreuses huiles de cannabis, vaporisateurs, comestibles et capsules.

Vous trouverez ci-dessous quelques termes supplémentaires que les patients pourraient trouver utiles pour acheter les concentrés et les extraits appropriés :

Trichome : Ces poils délicats et spécialisés de la plante de cannabis sont là où la plupart de ses terpènes et cannabinoïdes de valeur se trouvent : aussi appelés résines. Ressemblant à une balle de golf sur une tige, les trichomes peuvent être séparés pour recueillir la résine à l’intérieur : la balle de golf (ou tête de résine) est coupée et collectée par tamisage, congélation, ou roulement à la main de la fleur séchée. L’odeur de toute fleur de cannabis est due à la rupture des têtes de résine libérant des terpènes dans l’air.

Wintérisation : Parfois, les extraits subissent un processus appelé wintérisation, également appelé déparaffinage. Les cires et les lipides naturellement présents dans la résine de cannabis peuvent affecter la saveur du produit concentré final, et ils contribuent également à la cristallisation. À ne pas confondre avec la mise en cave du vin ou de la bière, la wintérisation signifie que les extraits sont dissous dans un autre solvant à une température de congélation, forçant les lipides vers le haut pour qu’ils puissent être filtrés et retirés. Certains fabricants démargarinent les extraits pour assurer une texture lisse, ou la wintérisation peut aussi être faite avant la distillation.

Congélation du cannabis frais : Au lieu de sécher le cannabis après la récolte, le cannabis frais est congelé (surgelé) est scellé sous vide après la récolte et envoyé directement dans un congélateur, comme les bleuets surgelés du commerce. Les extraits et les concentrés faits avec du cannabis frais surgelé ont tendance à garder les terpènes et d’autres composés intacts, créant ainsi des produits à large spectre comme la résine vivante.

Dab rig : Ce qui peut ressembler à quelque chose d’un laboratoire scientifique est juste un bong à cannabis modifié conçu pour inhaler une petite quantité, une dab, de concentré de cannabis. Le dab rig est doté d’un élément chauffant, appelé le clou, où le concentré est ajouté. Les stylos dab sont comme un croisement entre un dab rig et une vapoteuse où une petite chambre alimentée par batterie se réchauffe pour vaporiser le concentré pour l’inhalation.

Extraire le CBD

Comment extraire le CBD

Le cannabidiol, ou CBD, peut être extrait de plusieurs façons. La distillation, le dioxyde de carbone liquide supercritique (CO2) ou les solvants chimiques sont les méthodes les plus courantes et expliquées plus en détail ci-dessous. À mesure que les cultivars (souches) à haute teneur en CBD deviennent plus courants, nous pourrions même voir des produits tels que le rosin de fleurs ou la résine vivante dans le futur (également expliqué plus en détail ci-dessous).

Il y a souvent une confusion autour du CBD extrait du chanvre industriel (qui contient moins de 0,3 % de THC) par rapport au cannabis. Au Canada, tous les cannabinoïdes sont réglementés en vertu de la Loi sur le cannabis, quelle que soit leur origine. Que le chanvre industriel ou le cannabis soit utilisé comme produit de départ, le CBD est extrait de la même façon que tout autre cannabinoïde, les produits qui en résultent étant surveillés par Santé Canada.

Si vous souhaitez fabriquer une teinture de cannabis maison, soit du CBD ou du THC, sachez que cela n’est pas permis en vertu de la Loi sur le cannabis. En vertu de l’article 12, toute forme d’alcool ≥ 24 % d’éthanol (alcool éthylique) est considérée comme un solvant inflammable qui ne peut pas être utilisé à des fins d’extraction des personnes.